[Test] Triumph ISO 2 : le modèle grand confort de Saucony
L’invitation disait « Test Saucony et sa technologie EVERUN ». Inutile de dire qu’une nouveauté chez Saucony, une marque à laquelle je suis très attaché, suffit à me motiver pour traverser Paris aux heures de pointe, pour me rendre chez Foul&es Paris 12, rue Daumesnil. D’autant qu’Alexandre, le taulier, est vraiment sympa, qu’il connait son sujet et se démène vraiment beaucoup pour son bouclard. Et puis la chaine « Foul&es » a son siège dans le Gers, à quelques kilomètres de l’endroit où j’ai grandi. Oui ça compte. Non mais.
Bref, même si j’aurais préféré le test d’un modèle trail ou un modèle « course naturelle », tester un des modèles grand confort de la marque, Triumph ISO 2, neutre, ou Guide 9, à correction de pronation, est intéressant pour voir l’apport de la nouvelle technologie Everun. J’opte bien sur pour la Triumph parce qu’elle est équipée du système Isofit, que j’adore sur mes Zealot ISO, qui tournent depuis un an.
La Triumph mérite sa réputation de « facilitatrice de marathon ». Son confort intrinsèque rassure. Bien sur, je préfère les chaussures à drop inférieur. Ici nous avons 8 mm, ce qui n’est pas si énorme, mais je sens bien la différence avec les 4mm de mes Saucony habituelles, Zealot ISO, Kinvara ou Xodus. Ca fausse un peu mon jugement bien sur.
Ceci dit, à force d’user des paires de la même marque, on finit par repérer ce qui en fait l’ADN. La légèreté d’abord. Même si c’est un modèle plutôt lourd dans la gamme (289g en 42), elle reste relativement légère au porté, comparée à d’autres marques pour le même genre. L’Isofit maintien agréablement mon pied. Le confort Saucony, moins pantoufle que New Balance mais tout aussi agréable, est bien là. J’ai tendance à penser que Saucony c’est un peu New Balance sans les problèmes de maintien que je constate trop souvent (je viens d’essayer la 1080 Fresh Foam dont c’est le seul défaut pour moi). La faute à ma morphologie peut-être. D’ailleurs tant qu’on y est, j’apprécie aussi la toe box (boite à orteils) assez large chez Sauco. Même si on est loin d’Altra, ça fait la différence sur ma foulée medio-pied.
En démarrant ce petit run nocturne dans les environs du lac de Daumesnil, j’en ai presque oublié le drop. Je le sens, bien sur, mais il ne me gène pas. J’ai cette bonne impression d’être comme « à la maison ». J’en profite pour demander des précisions sur Everun à Louise, l’ambassadrice de Saucony, qui court avec nous. La semelle intermédiaire est en Powergrid+, que je connais déjà sur tous mes modèles précédents, y compris trail. Donc à quoi sert cette nouvelle mousse remplaçant l’habituelle EVA ? Celle-ci est en sandwich en haut et en dessous de la semelle intermédiaire. Saucony promet un meilleur retour d’énergie, donc plus de dynamisme, une plus grande souplesse et même une plus grande longévité. Soit. Etant donné que je ne connais pas la version précédente de la Triumph, je me contenterais de dire que j’ai trouvé la chaussure moins pataude que je ne l’aurais imaginé sur quelques accélérations. Et bien sur, ceux qui recherchent un amorti bien réparti peuvent y aller les yeux fermés. Un pur modèle pour se rassurer sur marathon. Je dirais même idéal pour un tout premier marathon. Vu le prix d’un dossard et le prix de l’effort, vous pouvez investir les 170 € prix public pour acquérir ces merveilles non ? Je sais c’est cher.
Je ne dirais pas qu’elle est dédiée aux coureurs lourds. Ca c’est du marketing. Les lourds ont plus d’effort à fournir quand ils ont trop d’amorti, comme s’ils s’enfonçaient dans le sable. Il vaut mieux un amorti équilibré. Je connais des filles plutôt légères qui sont fans de la Triumph. Alors qu’avec mes 75 à 79 kg, je préfère la Zealot, beaucoup plus « light », pour un marathon.
Tout ça pour dire qu’à défaut d’un vrai test, j’ai eu une excellente première impression sur la Triumph ISO 2 qui n’a pas renié tout ce qu’on aime chez Saucony, tout en innovant. Ce qui j’espère, sera le cas de pas mal de modèles à venir qui s’annoncent en version dopée à l’Everun.
Je sais déjà qu’il va me falloir patienter pour avoir cette innovation sur la Zealot ISO. Dommage, les miennes auront peut-être pris leur retraite d’ici là. Pour info, j’ai toujours regretté la fragilité des Saucony mais mes Zealot ont plus de 600 km en un an et tiennent encore bien la route, aussi bien au niveau du mesh que de la semelle en Powergrid+.
Louise m’assure qu’il y aura un test de la Kinvara 7 avec Everun mais, malheureusement, pas encore l’Isofit. Autant dire que je répondrai présent. La Kinvara reste un de mes modèles préférés pour mes entrainements sur route (voir mon test de la version 5). N’ayant pas prévu de marathon cette année, je vais peut-être me laisser séduire à la place de la Zealot. Histoire de taquiner du 10 km et d’avoir de quoi bien profiter de mes séances de VMA ou de seuil.
A moins que ce soit plutôt cette « petite » qui me fait de l’oeil dans le magasin : la Peregrine 6, qui embarque aussi une semelle Everun. Son look bleu nuit/jaune ravageur et sa semelle qui change radicalement par rapport au modèle précédent, m’obligent à résister pour ne pas sortir illico la CB de ma poche. Je n’ai pas besoin d’une nouvelle paire de trail. Je n’ai pas besoin d’une nouvelle paire de trail. Je n’ai pas besoin d’une nouvelle paire de trail … Je ne demande même pas à Alex un essai vite fait. Je me connais.
Après le run, Alex nous offre un traditionnel apéro pour runner, bière et jus de fruit. On en profite pour gouter les gels Mieltonia, pour l’avant, pendant et l’après course. Comme son nom l’indique, cette marque part d’une base de miel. Les gouts ne sont pas mal du tout. Maintenant, même si je consomme du miel tous les jours, je n’ai pas spécialement apprécié une autre marque dans le même créneau pendant une course. A l’occasion je testerai cette marque. Tout ce qui se rapproche d’une nutrition naturelle m’intéresse.
Dans le même ordre d’idée, Jemaa nous parle rapidement des produits « Baume du tigre ». Je ne connais que le rouge pour chauffer les muscles mais je repars avec un pot du blanc dont j’apprécie l’effet « froid » sur ma tendinite à l’épaule.
Note pour plus tard, éviter de se mettre du baume du tigre avant d’approcher une dégustation de gel au miel. Sinon certains trouvent un gout « camphré » au gel.
En conclusion, je conseille encore et toujours Saucony, une marque avec une vraie personnalité et des innovations qui se sentent quand on court (et pas un marketing auquel on ne comprend rien). Et je me permets sincèrement de faire de la pub au magasin Foul&es Paris 12. Ca fait 3 sorties que je fais avec Alex et c’est toujours sympa et bien organisé (cf. la sortie chez Brooks). Et quand on parle avec lui, on a l’impression qu’il a testé lui-même les produits en vente dans sa boutique … à part peut-être les brassières. Il lui arrive de ne pas vendre un produit dans une marque qu’il fait s’il a eu une mauvaise expérience avec. Dommage qu’il soit loin de chez moi (je sais, loin à Paris c’est à peine quelques km).
Lien pour les parisiens :
La Page Facebook de Foul&es Paris 12
Pour les autres :
La Triumph ISO 2 modèle homme chez i-Run (lien affilié)
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