[Test] Karkoa Smartbag 25l, avant j’avais un sac idiot
Je sais, avec un marché du running dans les grandes tendances du moment, on va avoir des propositions de produits que l’on avait déjà, en version « super optimisé pour le vrai runner urbain que vous êtes ». Ca marche aussi pour les traileurs, c’est presque pire dans les produits dits « outdoor ». Donc avant cela, j’avais un bon vieux sac de sport. Certains préfèrent l’option sac à dos, probablement des nostalgiques de leurs années lycées, sac US pour les plus vieux, Eastpak pour les plus jeunes. Une constante à l’intérieur : un fouilli admirable, qui enterre de loin tous les clichés sexistes sur le chaos que serait un sac à main de femme. Dans le mien, beaucoup de petits sacs en toile, de ceux que l’on nous donne souvent dans les courses, pour séparer les affaires humides et nauséabondes du footing du midi, les chaussures pleines de boue et les incontournables de l’équipement modernes : cardio, gourde et ceinture d’hydratation, nutrition sportive, serviette à micro-fibres, gel douche bio, baume du tigre, déodorant bio en stick, crème de jour, frontale de nuit … Bref, vous savez tout ça non ?
Un sac de sport c’est comme un vieux t-shirt. Plus il est pourri, plus on y tient et souvent, plus ça énerve notre conjoint. Sauf si vous avez la chance, comme moi, d’avoir un conjoint qui a le même. De toute façon, avoir un conjoint qui court me parait être un avantage à plusieurs niveaux. Et en parlant de ma conjointe, ma chère épouse, celle-ci a décidé de « classifier » un peu ma logistique sportive et m’a donc fait ce joli cadeau de Noël. Le Smartbag 25 de Karkoa. Le sac intelligent donc.
Nous les traileurs (ouais ayé, je ne dis plus « nous les imposteurs prétendus apprentis traileurs » depuis que je suis finisher des Templiers, ça faisait trop fausse modestie), on est déjà souvent des geeks du sac à dos. Et personnellement, je suis toujours émerveillé de l’inventivité de Raidlight, Waa ou Oxsitis, pour ne citer qu’eux. J’adore découvrir des petites poches pratiques en course. Finalement, ce Smartbag ne fait que transposer cet émerveillement à l’avant/après course. Je n’ai pas été déçu par la profusion de rangements que j’ai d’ailleurs mis un certain temps à repérer intégralement.
Mais d’abord, le but était d’avoir un sac plutôt beau. Mon modèle à finition« Ceramic Blue », gris foncé et bleu, est de toute beauté. Même si le gris a la réputation d’être tristoune. D’ailleurs, ils ont l’air d’aimer le gris chez Karkoa : les autres finitions sont Mulberry Grey (gris clair, bordure mauve) ou Orange Sunrise (2 nuances de Grey, bordure orange).
La toile extérieure a l’air solide. Et à l’intérieur, la doublure est bien étanche. En parlant d’étanchéité, en l’absence d’un vrai sac de rando au Laos, sous la pluie, j’ai utilisé le Smartbag en l’entourant d’une veste imperméable pour protéger l’extérieur et il s’est avéré un sac à dos pratique et solide. Aucun accroc à déplorer après cette véritable aventure. Et la ceinture pectorale réglable permet de bien le charger tout en supportant son poids pendant plusieurs heures. Bien sur, il n’est pas fait pour ça mais cela montre le niveau de polyvalence du produit. Pour moi c’est un 20/20 sur l’aspect esthétique et pratique. Une housse de protection contre la pluie me permettrait d’éviter d’utiliser ma super veste étanche qui vaut le double du sac.
Mais c’est à l’intérieur que la jeune marque française va enfoncer le clou. Le compartiment principal peut soit faire toute la hauteur du sac, soit, via une séparation amovible à fermeture éclair, proposer un compartiment à chaussures en bas. Ce compartiment est accessible via une ouverture zippée sur la face avant. J’y rentre juste mes plus grosses chaussures de trail à savoir mes Xodus en taille 44,5.
Sur la partie du haut, on trouve :
- Sur un côté, une poche en néoprène, donc élastique, pour mettre gourde ou bouteille. On va dire que c’est plutôt adapté un format maxi de 750 ml. Le site de la marque dit 1 litre. Mouais.
- Sur l’autre côté, une poche fillet.
- Une autre poche filet sur la face intérieur arrière dans un format plus « document ».
Le Sac est livré avec un sac à linge sale en toile et une espèce de trousse de toilette qui a l’air bien étanche. Ne le dites pas mais je m’en sers pour trimballer mon nécessaire de secours, mon téléphone et mes papiers dans mon sac de trail. Les deux sont indépendants du sac mais peuvent s’accrocher à un mousqueton à l’intérieur.
Et sur la face externe, au dessus à côté de la poignée, la poche magique. Une petite poche zippée qui en fait n’est pas si petite parce qu’étonnamment profonde. J’ai tendance à y mettre tout et n’importe quoi : tube de pastille de sels/sporténine, clefs, papiers, cadenas, stylos, intégrale de Harry Potter …nan, j’rigole. Mais elle contient quand même beaucoup de choses.
La vraie question
Bien sur, en quelques mois, je suis totalement convaincu par ce sac tellement beau, solide, pratique et assez grand pour mettre tout ce dont j’ai besoin – ou pas – dans ma pratique quotidienne de la course à pied. Mais un ami coureur me disait qu’il avait fini par abandonner ce sac et était revenu à du classique. Que, de toute façon, la seule vraie raison d’être de ce sac était le compartiment chaussure séparé et que, pour ça, il préférait juste les mettre dans un sac plastique pour les isoler du reste. Ce que je faisais avec mon sac précédent finalement. Déjà ça évite d’avoir à nettoyer l’intérieur du sac lui-même. Donc non, ce sac ne révolutionnera pas votre logistique sportive.
Mais il est grand, beau, solide et pratique quand même. Et étanche aussi, ce qui est assez rare dans la bagagerie sportive quotidienne.
J’ai tendance à penser que c’est le cadeau idéal pour un coureur qui a l’habitude de sélectionner minutieusement lui-même tout ce qu’il achète et qui donc est un cauchemar pour trouver quoi lui offrir (« n’offre jamais une veste Odlo à un fan de Salomon malheureux que tu es !!! »).
A noter qu’il existe en version sac de sport 20 ou 45 litres, à porter à la main, et pour les gourmands en version sac à dos 40 litres. Honnêtement, j’ai largement assez avec 25 litres sans faire attention au fouilli que j’y mets.
69 € prix public. Disponible en ligne sur le site de la marque KARKOA.
Les plus
- Beau
- Volume largement suffisant
- Il est étanche et inspire confiance en matière de solidité.
- La séparation du compartiment à chaussure amovible
- La poche néoprène pour les gourdes ou bouteilles
- Les nombreuses poches et rangements
- La sangle pectorale pour un transport plus confortable
- Le sac à linge et la trousse de toilette étanche
- Votre conjoint(e) va enfin pouvoir jeter votre immonde vieux sac de sport.
Les moins
- On peut surement s’en passer. Ceci dit à part un short, des chaussettes et des chaussures, de quoi ne peut-on pas se passer en running ? (qui a osé dire « d’une montre GPS Cardio » ? ça va pas la tête ?)
- Attention, votre conjoint(e) va vouloir jeter votre immonde vieux sac de sport si cool.
Ce sac étant sorti depuis quelques temps déjà, il y a déjà beaucoup de tests sur d’autres blogs :
- Le test très complet de « C’est bien d’être bien » est ici.
- Celui de Carole des Lapins runners est là.
- Ludo a aussi testé ce sac par ici.
- J.P.Run Run lui a testé le 40 litres sur son blog.
- Et Cécile Bertin a eu droit à la version sac de sport Plume.