[Test] Garmin Forerunner 920XT, la descendante d’une grande lignée
Le moins que l’on puisse dire c’est que la marque Garmin a un rythme de sortie de ses montres GPS de sport plutôt soutenu. Du coup, le temps que je teste cette montre, sortie fin 2014, beaucoup de nouveaux modèles sont apparus. Mais la Forerunner 920XT n’a pas encore de remplaçante annoncée. Pour cause, elle est la digne héritière des modèles emblématiques qu’ont été la FR 305, FR 310XT et FR 910XT. Les deux dernières sont encore souvent présentes sur le marché de l’occasion. Et on les voit très souvent au poignet de coureurs, traileurs et triathlètes.
Au sommaire :
Un héritage haut de gamme
Pour résumer, si la connexion à internet par un smartphone en Bluetooth, pour synchroniser vos données et améliorer la détection de satellites avec les éphémérides, n’est pas une priorité pour vous, gardez donc vos 310XT/910XT. Anne-Claire qui a participé activement au test de cette 920XT, utilise toujours la 310XT, a.k.a. Le TANK, sur nos trails longs, où l’autonomie de sa Sunnto Ambit 3 Run n’est pas suffisante.
Basiquement, la 920XT va donc être une revisite de la 910XT, qui a été longtemps une des meilleures montre du marché. En tout cas la meilleure chez Garmin. Bien meilleure que la série fēnix qui, jusqu’à la 2 comprise, a connu quelques problèmes de fiabilité. Quand on suit la gamme sport et outdoor de Garmin, les Forerunner et fēnix, on pouvait se douter que les innovations sorties depuis la 910XT allaient se retrouver sur ce nouvel étendard.
Citons par exemple l’écran couleur (depuis la FR 620), le bluetooth et l’application Garmin Connect Mobile (FR 620), le tracking d’activité (vivofit), la détection de nage (fēnix 2), la télécommande de la caméra Virb (fēnix 2), le suivi live par internet (FR 225), les Smart notifications de votre smartphone (FR620, fēnix2) et les données de dynamiques de courses via la ceinture HRM-RUN (FR 620, fēnix 2).
Ajoutez la possibilité de connecter directement la montre à internet en wi-fi, la compatibilité avec le concurrent russes du GPS (GLONASS) et la disponibilité d’un véritable « store » d’application avec Connect IQ et vous avez un bon résumé de ce qui différencie la 920XT de son ainée. Enfin en ce qui concerne les apports positifs.
Autonomie
Autant le dire tout de suite, surtout à tous mes amis ultra-traileurs qui adorent leur 910XT, Garmin a clairement décidé de positionner cette 920 XT sur le créneau du triathlon. Pour vos trails trop longs, il faudra surement voir du côté de la superbe fēnix 3.
L’autonomie s’est avérée décevante lors de nos tests. Avec le GLONASS activé par défaut, Anne-Claire n’a pas réussi à avoir sa montre durant les 15 heures qu’ont duré sa course aux Templiers. OK nous n’avons pas fait l’effort de regarder ce point là avant la course. Je connaissais le système Ultratrac mais celui-ci m’avait posé tellement de problème à l’époque de la fēnix 2, que je pensais qu’étant en dessous de 20h, nous n’avions pas besoin de risquer ce mode. Nous avions désactivé Bluetooth, wi-fi, cardio … Nous n’avons pas spécialement touché au paramètre du mode économie d’énergie. D’autres tests encensent l’autonomie de cette montre. Comme j’ai coutume de le dire, une Garmin s’optimise. Rien que la désactivation du GLONASS permet de la laisser en mode GPS pendant plus de 20 heures (test fait en statique), en mode standard.
Ce qui est plus gênant, pour les vrais ultras qui vont largement dépasser la capacité de la montre, est le fait que vous ne pouvez pas la charger en pleine activité. Cela interrompt l’activité en cours. La 310XT et la 910XT permettaient la charge en pleine enregistrement GPS, même si on ne voyait plus l’écran. Ce sera le seul point négatif pour son utilisation en trail.
Déballage et installation
Au déballage, plusieurs surprises. D’abord la montre elle-même est plus lègère que ce que les photos laissaient prévoir. rien à voir avec notre tank 310XT, ni même avec une Suunto Ambit 3 Peak. Ensuite, la pince-câble pour la relier à un ordinateur ou un chargeur USB a encore changé de format. Plus petite que pour la fēnix 2 ou la FR 225.
On allume. Un peu déçu par le manque de luminosité de l’écran couleur. Mais cela ne s’avèrera pas gênant à l’usage en extérieur.
Avant d’utiliser pleinement ce nouveau jouet, il faut bien sur passer par le couplage à Garmin Connect, l’application web/mobile essentielle pour analyser ses séances et synchroniser toute sorte de données : entrainements, parcours de navigation …
Si vous n’avez pas déjà de compte Garmin Connect, vous allez donc dans l’ordre devoir :
- télécharger et installer le logiciel Garmin Express (le driver)
- créer un compte utilisateur sur le site Garmin Connect.
- connecter et enregistrer la montre sur votre compte.
- mettre à jour le logiciel interne qui a surement évolué.
- installer Garmin Connect Mobile sur vote smartphone.
- appairer votre montre à l’application via le désormais classique Smart Bluetooth.
Tout ceci marchant plutôt bien.
La ceinture cardio-fréquencemètre HRM-RUN, que je connais bien depuis la fēnix 2 est relativement confortable. Idem pour le bracelet souple sur lequel je n’ai pas de remarque particulière, ni en bien, ni en mal.
Les grands classiques Garmin
La 920XT, à l’instar des modèles récents, propose une personnalisation assez poussées de différents profils d’activité que vous pouvez créer et modifier à loisir. Quand vous en crééez un, vous devez d’abord choisir parmi une liste finie de sport (ou « autres »). Ce choix n’est pas anodin dans la mesure où certaines fonctions ne sont accessibles qu’à la course à pied, le cyclisme ou la natation. J’ai par exemple essayé de créer un profil « Trail » en prenant comme sport « Autre » et il me manquait des données. Sans compter le fait que ma session s’est retrouvé en « Randonnée » dans Garmin Connect, uniquement parce que j’avais choisi l’icône d’une chaussure de trek. .
Qui dit modèle « emblématique » revisité implique bien sur que l’on va retrouver ce qui fait que l’on aime Garmin. Et c’est précisément le niveau de personnalisation des profils de sport. Profils qui sont d’ailleurs, depuis la fēnix 2, plsu facilement accessible que sur les précédents modèles. Ceci afin de favoriser les transitions entre activité. Pour moi, la marque est la meilleure sur deux points : les écrans paramétrables depuis la montre (versus la nécessité d’utiliser l’application connectée à internet chez Suunto) et l’éditeur d’entrainement fractionné.
Ce dernier n’a pas vraiment bougé et pour cause, il n’a pas vraiment besoin de bouger. Il sert encore de modèle aux autres (cf. mon test de Polar Flow). Du coup, je vous renvoie à un article tutoriel spécifique sur le sujet si vous voulez en savoir plus (cliquer ici). Vous disposez de l’outil le plus ergonomique et complet pour programmer toute sorte de séance. Et une fois dans la montre, vous vous laissez guider avec des alertes à la fois lumineuse, sonore et vibrante vous indiquant quand vous sortez de votre cible que celle-ci soit une allure, une fréquence cardiaque ou autre. Vous analysez ensuite sur le site ou l’application Garmin Connect, votre séance découpée en intervalles. Ca parait si simple en le disant comme ça qu’on se demande pourquoi les autres constructeurs ne sont pas encore à ce niveau de facilité.
Pour les écrans paramétrables, on dispose d’à peu près tout ce que la montre est capable d’enregistrer ou de calculer à disposer dans des modèles à 1,2,3 ou 4 données. Il est également possible d’aller télécharger des champs de données spéciaux comme application Connect IQ. Mais j’y reviendrai. Quand Anne-Claire a démarré la montre, elle a vite trouvé ses marques pour faire cela, connaissant par coeur sa 310XT. Une nouveauté est à signaler dans le domaine, vous pouvez également personnaliser les données affichées dans le message de fin de circuit. Pratique dans vos entrainements fractionnés ou en mode « auto-lap » pour avoir un résumé de votre dernier kilomètre par exemple.
Il existe quelques écrans spécialisés que vous pouvez activer ou non en plus des écrans de données paramétrables : horloge, partenaire virtuel, données dynamiques 1 et 2 et carte. Ce dernier n’est affiché que lorsque l’on passe en navigation.
Une autre fonction assez immédiate que l’on apprécie est la possibilité de paramétrer des alarmes. Celles-ci sont traditionnellement définies sur une distance, un changement de zones cardiaques ou une plage de vitesse. Vous pouvez également en créer une sur les calories consommées. Plus intéressant sont les alarmes à message spécialisé, comme « Boire », « Manger » ou encore « Retour maison », qui peut vous alerter sur un intervalle de temps ou une distance. Sur ma Suunto, j’ai du utiliser une application pour cela mais depuis mes mésaventures de déshydratation lors d’un trail de l’été 2015, je ne saurais me passer de telles alarmes.
Dans les paramètres classiques des profils d’activité, vous trouverez bien sur l’auto-lap, enfin traduit par « tour automatique », pour marquer un tour sur un intervalle de temps ou de distance ou encore l’auto-stop.
La 920XT n’a pas oublié les anciennes fonctions de « Virtual pacer » ou « Virtuel Partner ». Vous avez la possibilités de définir un objectif de séance en temps, distance ou distance/vitesse. Vous avez également la possibilité de rejouer une activité pour vous auto-challenger ou refaire la course de quelqu’un d’autre.
Toutes ces fonctions, disponibles depuis 3 générations de montre GPS, ont fait la réputation de Garmin comme partenaire d’entrainement.
Travailler sa foulée
Depuis la FR 620, Garmin fournit dans les options HR (Ceinture cardio-fréquencemètre) la ceinture HRM-RUN qui enregistre, via son accéléromètre intégré, des données sur votre dynamique de course : cadence en pas par minute, oscillation verticale – le rebond- et temps de contact au sol.
Pour travailler la cadence, vous pouvez activer un métronome. Pratique pour bosser votre cadence de foulée. Je fais régulièrement un travail sur ma foulée et après avoir utilisé une application iPhone métronome au casque, j’apprécie grandement cet ajout de Garmin. Je choisis le nombre de pas par minute, 180 pour faire dans le standard théorique, je mets le signal à 1 tous les 3 battements, pour compter sous la forme d’une valse Gauche-Droite-Gauche puis Droite-Gauche-Droite et éviter de mettre un accent involontaire toujours sur le même pied. Je peux me contenter du bip mais il est également possible de faire vibrer.
Comme bien sur, je mesure également la cadence, vous pouvez voir l’intervalle ou j’ai activé le métronome à 180. Le bleu représente une zone « idéale » comprise entre 174 et 183 pas par minute. Le travail a été très efficace non ?
Natation et bicyclette
Pour rester dans les fonctions que l’on connaissait déjà, il faut bien sur, positionnement triathlon oblige, parler de ce que cette 920XT apport pour la natation et le cyclisme. Bien sur, n’étant pas moi-même triathlète, je passerais sur les fonctions de transition multisport et me limiterais à mon utilisation basique dans le cadre de l’entrainement croisé.
En ce qui concerne la natation, je précise que je n’ai pu tester moi-même la détection de nage et de demi-tour en piscine, étant blessé à l’épaule. Ceci dit, cela m’étonnerait que cela ait régressé par rapport à ma fēnix 2 qui était plutôt fiable, à condition de ne pas brouiller les pistes en faisant n’importe quoi dans les lignes d’eau. Ce qui arrive fatalement quand celles-ci sont encombrées. Au niveau des données affichées, vous avez bien sur toute la panoplie héritée de la Garmin Swim : nombre de mouvements par longueur, intervalles, SWOLF … Et vous pouvez distinguer la nage d’un mode « Drill » (exercice) ou la nage n’est pas détectée, quand vous travaillez les jambes sans les bras par exemple. En option, dans un bundle « Triathlon » ou en achat séparé, vous pouvez aller plus loin avec les ceintures cardio HRM-TRI et HRM-SWIM (voir présentation ici)
Pour ce qui est du vélo, j’ai pu coupler sans problème mon capteur de vitesse et cadence Garmin GSC10 (norme ANT+) pour mon home-trainer. Je n’ai pas de capteur de puissance pour tester des données comme la fluidité de pédalage ou l’équilibre mais cela me parait assez complet et hérité de la gamme Edge de la marque. La seule chose qui parait toujours bizarre est que l’on ne peut toujours pas utiliser de capteur Bluetooth. Cette technologie n’étant réservé qu’à la connexion aux smartphones.
Les nouveaux standards de Garmin
La FR 920 XT dispose également de toute les fonctions de suivi d’activité et de sommeil. J’ai déjà dit tout ce que je pensais de cette fonction dans mon test de la FR 225. Je retrouve tout ici, y compris l’alarme « Bougez » quand je reste plus d’une heure assis. Ceci est bien sur toujours basé sur l’accéléromètre interne de la montre. Il extrapole le nombre de pas en fonction de vos mouvements de bras. D’où une précision hasardeuse. Mais l’important reste qu’il recalcule votre objectif quotidien en fonction de vos habitudes enregistrées. Toujours travailler en relatif sur ce genre d’outil pour mesurer des progressions plutôt que de faire confiance aux valeurs absolues.
Dans le genre « quantified self » mais en plus sportif, Garmin n’a pas oublié les deux fonctionnalités que l’on a découvert avec la FR 620 : l’estimation de VO2 Max et du temps de récupération. Le premier est un calcul basé sur un algorithme statistique fourni par la société Firstbeat, qui est également dans les Suunto récentes. Le deuxième va être basé sur vos activités et de votre rythme cardiaque. Nous ne reviendrons pas sur la fiabilité de ces données mais encore une fois, pour mesurer une progression, cela peut-être utile. Sinon le gadget qui fait rire tout le monde n’a pas été oublié : le prédicteur de temps de course qui vous donne une estimation théorique sur marathon, semi, 10 km et 5 km.
Apport du Bluetooth, les notifications de vos mobiles peuvent également être relayées sur un écran de votre montre. Contrairement à d’autres modèles (dont ma Suunto), vous avez tout le texte de la notifications (tweet, SMS, messageries diverses)
Egalement rendu possible depuis que le Bluetooth est « smart » et surtout « low energy », il est possible de garder le lien de la montre avec un smartphone connecté et donc de permettre un suivi en direct, « live tracking », par des amis à distance.
Toutes ces fonctionnalités ont maintenant quelques années d’existence chez Garmin et il était temps de les retrouver sur cette gamme.
Pour le Trail Running : navigation et altimètre
Même si Garmin insiste sur le fait qu’il s’agisse d’une montre typée triathlon, la 910XT étant très utilisée par les traileurs, ils n’ont pas pu ignorer ceux qui ne passeraient pas forcément par la case fēnix. Soyons clair, les différences de fonctions entre la fēnix 3 et la 920XT vont se situer à ce niveau. L’altimètre baromètrique, présent depuis la 910XT, ne peut pas être calibré, cela étant réservé à des utilisateurs montagnards experts qui préfèreront la fēnix.
La « cartographie » est relativement simple : le tracé du parcours, une flèche indiquant vos position et direction de déplacement et le nord. Pas de fond de carte comme il était possible (moyennant bidouille) sur la fēnix 2. D’ailleurs cette possibilité a été verrouillée sur la fēnix 3. Je dirais que finalement le suivi d’une trace GPS n’a pas changé par rapport à la 310XT, sauf l’écran couleur qui amène une lisibilité appréciable et le zoom manuel qui la mettrait quasiment au niveau de la fēnix 2, s’il ne manquait pas la possibilité de recadrer le zoom. L’astuce : Comme ce n’est pas mis à jour dans le manuel, pour accéder au zoom, maintenez un appui sur le bouton d’options à gauche pour voir apparaitre le menu vous proposant le zoom.
Il n’est bien sur pas possible d’afficher des points d’intérêts ou des points de passage comme sur une Suunto Ambit. Mais j’ai parfaitement réussi à suivre un parcours en forêt avec la 920XT. Je n’ai pas d’autres exigences. Il est également possible de marquer une position, d’activer la navigation vers une position enregistrée ou de revenir sur ses pas. Toutes ces fonctions qui m’ont servi un jour ou l’autre, essentiellement pour retrouver ma voiture.
Renseignement pris, il semble que depuis la mise à disposition du zoom manuel, la 920XT n’a plus grande différence sur la navigation avec sa soeur fēnix 3, soi-disant typée trail/rando. A part peut-être l’affichage de points d’intérêt.
Comme sur toutes les Garmin depuis 4 générations, l’utilisation d’un parcours téléchargé via le net requiert une astuce que vous pouvez lire dans l’article le plus lu de mon blog depuis 3 ans. Et n’oubliez pas de lire aussi les commentaires pour une mise à jour sur les modèles récents comme la 920 XT.
Connect IQ
La FR 920XT était à sa sortie la première montre de sport Garmin a être compatible avec les applications Connect IQ. Cette technologie est clairement une réponse aux applications de l’Ambit chez Suunto. Mais là où nous n’avions, chez les finlandais, qu’un système pour créer des champs de données spécifiques et des petits scripts très peu interactifs, peu ou prou des sortes de formules comme dans Excel, Garmin propose une vraie plateforme de développement logiciel et un « store » inspiré du modèle Apple.
Connect IQ propose 4 types d’applications :
- Les « Watch Face », pour personnaliser son cadran de montre. A noter que, si le rendu n’est pas exceptionnel sur la 920XT, certains modèles sont bluffant sur la très belle fēnix 3.
- Les « Widgets », des petites applications qui vont se mettre dans le menu du mode montre (au même titre que l’horloge, les notifications ou le suivi d’activité). vous y trouvez toutes sortes de services, de la météo à la consommation de batterie.
- Les applications qui sont plus complètes et se mettent au même niveau que les profils d’activités donc utilisables pendant une séance. Elles vont transformer votre Garmin en véritable Smartwatch. vous y trouverez toutes sortes de services, de la télécommande de l’appareil photo de votre smartphone au cadran de bord complet pour le bateau en passant par un véritable outil de cartographie.
- Les champs de données, « Data fields », qui vont permettre d’enrichir directement les déjà nombreuses données que vous pouvez afficher dans vos écrans. C’est ce que fait Suunto. D’ailleurs ayant l’habitude d’avoir mon pourcentage de VMA pendant mes entrainements, j’ai pu tester l’environnement de programmation pour refaire cela sur la FR 920 XT.
Peut-être que je publierai quelques idées d’applications à l’avenir. en attendant, vous pouvez vous faire une idée de ce qui est proposé en visitant le « store » en ligne.
En Conclusion
Au final, la FR 920XT une excellente synthèse assez complète de tout ce que Garmin apporte à ses modèles récents. Si vous dénotez un manque d’enthousiasme dans cet article c’est uniquement parce que j’ai déjà testé la plupart des fonctions sur d’autres modèles mais pas encore dans un modèle qui les a toutes. Ce qui est le cas de cette 920 XT, mais aussi de la fēnix 3, son pendant pour le trail et l’outdoor. Elle est le digne successeur de l’excellente 910XT, si l’on exclut le problème de la charge impossible en cours d’activité, lors d’un ultra-trail. Je pense qu’il ne lui manque qu’une déclinaison avec un capteur cardio au poignet (une 925 XT ?) pour ceux qui ne sont pas intéressés par les données de dynamique de course. A la hauteur de la réputation de grandes fiabilité de ses ainées, tout en bénéficiant de l’évolutivité apportée par les applications Connect IQ, la FR 920 XT ne nous a pas déçus. Les différences avec la fēnix 3, en dehors du design et du poids, ne nous ont pas sauté aux yeux, y compris sur la navigation. Anne-Claire trouvant ladite fēnix 3 trop grosse et lourde pour son poignet, a adoré cette 920XT.
Les plus
- Les grandes fonctionnalités standards que l’on apprécie chez Garmin sont là : fractionné, dynamique de course, partenaire virtuel, système d’alarme complet, vibreur, personnalisation poussée des écrans …
- Garmin Connect Mobile a fait peau neuve récemment et devient une application dans les standards modernes.
- Rien ne manque pour le runner, le triathlète et le traileur.
- L’accroche des satellites GPS n’a plus rien à voir avec ce que l’on a connu précédemment. C’est très rapide et ça accroche même des fois … en intérieur.
- Très légère (65g) et donc bien adaptée à son port en natation.
- La connexion wi-fi pour synchroniser ses données automatiquement sans passer par une application ou le site Garmin Connect. Quel bonheur de voir, quelques minutes après avoir fini la séance, que l’on a déjà des « like » sur Strava.
- L’écran couleur est lisible dans toute circonstance de luminosité.
- La navigation avec zoom automatique ou manuel (mais sans le recadrage des fēnix)
- La richesse fonctionnelle apportée par les applications Connect IQ.
- Connect IQ propose un vrai outil de développement pour les professionnels de la programmation : SDK Bluetooth, iOS, Android, langage Monkey C complet, plugin Eclipse …
Les moins
- Impossible de la recharger sans arrêter l’activité en cours (gênant sur un ultra-trail).
- Design plus flashy et moins classe que la fēnix qui n’en fait pas forcément la montre que l’on a envie de porter tous les jours, même si elle fait « trackeur d’activité ».
- L’activation du Glonass grève sévèrement l’autonomie. Je déconseille dans un trail de plus de 10 heures.
- Pas sur que les aficionados de la 910XT aient assez d’argument pour vouloir changer.
- La gestion des parcours récupérés en dehors de Garmin Connect reste compliquée sans astuce (lire l’article le plus lu de mon blog depuis 3 ans).
- Le manuel en PDF n’est plus à jour des dernières fonctions.
- Seuls les capteurs utilisant la technologie ANT+ sont utilisables. Le Bluetooth est toujours cantonné à la liaison avec un smartphone.
Disponible en deux finitions, rouge/blanc et Bleu/noir. Prix 499 € en version HRM4-RUN (cardio), 419€ sans la ceinture cardio et 599€ en bundle Triathlon (Finition Noir et argent avec les ceintures HRM-TRI, HRM-SWIM).
Vous pouvez trouver toutes les offres chez notre partenaire affilié i-run.fr.
merci super article
J’ai acheté ma montre garmin 920 XT il y a un mois.
J’étais déçue qu’elle ne me donne pas durant mon entrainement l’allure en km/h.
Je mets ma ceinture cardio et je n’ai rien à l’écran de ma montre m’indiquant mon rythme cardiaque.
Est ce qu’il faut par hasard, acheter autre chose pour avoir cette fonction.
Il est vident, que je ne me suis pas encore familiarisé avec ma montre et loin de connaitre toutes les fonctions.
Merci par avance.
Il faut personnaliser les écrans des profils d’activités et choisir « VITESSE » (en km/h) à la place d' »ALLURE » (en mn/km). Les écrans par défaut utilisent l’allure parce que c’est chose courante en course à pied.
Si vous ne voyez pas votre rythme cardiaque, il se peut qu’il soit également absent des paramétrage d’écran par défaut. Mais là c’est étonnant.
Pour personnaliser vos types d’activités et les écrans associés, voir p14 du manuel : http://www.tramsoft.ch/downloads/garmin/manuals/garmin_forerunner920xt/forerunner920xt_owners-manual_fr.pdf
Garmin est ce qu’il y a de mieux pour personnaliser son affichage. Mais je conçois que ce n’est pas évident à faire pour tout le monde. Cette montre demande un apprentissage, c’est certain. Mais vous n’avez rien à acheter en plus.