[Test Textile] Pas d’ampoule après 8h de trail. Grâce aux Thyo Trail Pody Air ?

Le monde est fait de gens qui ne tiennent pas leurs promesses, y compris celles qu’ils se font à eux-même. Donc après m’être juré de ne jamais sortir de mon côté ex-gros-débutant-geek-apprenti-trailer dans ce blog, j’ai commencé par avoir la prétention de faire un test de chaussures et j’ai laissé Anne-Claire parler de ses chaussettes et manchons à compression Thuasnes. En même temps, c’est surement aussi, sinon plus, important que d’avoir la dernière montre Smart-GPS-Cardio-StationMeteo-CoachVirtuel pour courir. Qui plus est pour la pratique du trail où nous nous enfonçons tous les deux petit à petit.

Et ben tiens, si je parlais d’un véritable coup de coeur sur un accessoire à la fois simple et complexe : une paire de chaussettes de trail running.

J’ai essayé pas mal de choses comme tout le monde. Pour tout avouer, j’aime souvent les modèles de chez Kalenji. J’adorais un modèle Kapteren orienté trail qu’ils ont malheureusement modifié parce que les gens le trouvait trop compressif. Pour les distances courtes, sur route en plus, c’était mes chaussettes préférées. Pas forcément sur le trail. Comme quoi, le marketing.

J’ai ensuite eu ma période chaussette à compression sur les conseils de mon podologue, suite à ma périostite tibiale. Mais à l’instar de ma chère et tendre, les chaussettes à 50 euros qui s’usent super vite, très peu pour moi. Je suis passé aux manchons (Sigvaris Pulse Elite, vraiment top).

Du coup, je me suis retrouvé à choisir des chaussettes en prévision de mes premiers trails de 45 et 55 km. Vu l’enjeu, le confort sur au moins 8 heures, ce n’est pas un choix anodin. Mais en même temps, ils ont beau vanter leur design, leur sans-couture, leur matière, leur traitement différencié des différentes zones du pied et de la cheville, une chaussette reste une chaussette. On lui demande d’être assez confortable et sans frottement pour éviter les ampoules.

Au niveau des chaussures, je sais déjà que je ferai ces courses en Saucony Xodus. Je suis aussi le conseil d’un ami trailer en me passant les pieds à la fameuse Nok tous les soirs et à son pendant le Tano le matin, et ce pendant le mois précédent la course. La première assouplit la peau pour éviter les échauffements. Le deuxième déclenche une réaction de tannage pour durcir la plante du pied. Le jus de citron vert fait, parait-il le même effet.

Il n’est donc pas question de ruiner ces efforts pour éviter les problèmes avec de mauvaises chaussettes. D’autant que l’Islande nous fait une promesse : il y aura au moins 6 rivières glaciaires à traverser tout au long des 55 km. Cela donne plusieurs heures à courir avec les pieds mouillés. Donc l’évacuation et le séchage, dont je sais qu’il sont des points forts des Xodus, doivent aussi être optimum pour les chaussettes.

Va pour les critères « logiques ». Mais j’ai été déjà satisfait de la qualité des textiles techniques made in France ou au moins « designed in France » chez Medilast/WePerf, Raidlight, Sigvaris ou Thuasnes. Je passe donc chez Team Outdoor, petit bouclard de la Porte Dorée tenue par la fameuse Agnès, une vraie traileuse qui sait de quoi elle cause. J’y découvre cette marque qui arbore fièrement son drapeau « Made in France » : Thyo. Inconnue au bataillon. J’apprends plus tard que c’est une marque du très renommé groupe Kindy, marque que je connaissais bien quand j’étais gamin avec leur pub « Les chaussettes ne se cachent plus ». Tout de suite, on est rassuré sur le savoir-faire. Kindy distribue d’ailleurs aussi les produits compressifs de la marque Sigvaris Sports. Oh ben vive la France alors !!!

Bien sur, je ne suis pas borné, je regarde les marques que je connais déjà comme X-socks. Mais une certaine douceur de la matière me donne envie d’essayer les Trail Pody Air de Thyo.

Renforcée avec des « bouclettes » sur les endroits sensibles, talon, avant et malléole, elles ont l’air très souple et respirante sur le reste. Je prends le 41/43, moi qui chausse du 43 à la ville mais du 44 ou 44,5 en running dans les marques américaines. Les Thyo chaussent légèrement grand mais j’arrive à bien ajuster les différentes zones sans aucun pli.

Les renforts bouclettes vus de l'intérieur

Les renforts bouclettes vus de l’intérieur

Niveau couleur, le modèle que je choisi est un peu bariolé mais à dominante rouge et orange. Ca me va. Elle existe en bleu ou rose de toute façon. Une languette rouge sur l’arrière est sensée empêcher la chaussette de glisser dans la chaussure. J’ai déjà vu ce système mais il va peut-être être plus gênant qu’autre chose quand je mettrai mes manchons par dessus. La solution étant que je mette les manchons en dessous. Plus tard, j’aurai aussi à mettre une chevillère Zamst pour courir en convalescence de mon entorse, et il faudra juste que je fasse attention à cette languette qui fait une épaisseur gênante. Je tiens 4 heures avec les 3 manchons/chaussettes/chevillère lors de l’Alesia Trail, sans aucun frottement.

Une maille en alvéoles pour une respirabilité exemplaire.

Une maille en alvéoles pour une respirabilité exemplaire.

Je suis plus sceptique sur la réelle utilité de bande élasthanne pour le maintien de la cheville, gros problème récurrent pour moi. Je compte un tout petit peu plus sur mes chaussures que sur mes chaussettes pour ça. Etant donné que je n’ai pas encore essayé ne serait-ce qu’une rando-course longue sans le couple Xodus/Thyo, je ne saurais dire si je me trompe.

Le résultat est sans appel : la douceur constatée au simple touché est réellement appréciable. La régulation thermique aura joué son rôle dans la glace des hauteurs islandaises. Le séchage n’a pas posé de problème pendant 8 heures non plus. Et au bout du compte, aussi bien par forte chaleur sur 9 heures en Lozère qu’avec le froid et les pieds mouilles pendant 8 h, je n’ai eu absolument aucune ampoule. Pas même un début de frottement. Alors oui c’est peut-être du à ma discipline Nok/Tano. Mais la chaussette a bien rempli son rôle et n’a au moins pas dégradé la situation. Ajoutons que la promesse d’une fibre Meryl anti-bactérienne se sent, ou plutôt justement ne se sent pas. Même si je n’ai pas un énorme problème d’odeur à ce niveau en général. La respirabilité est aussi exemplaire, cela joue aussi. Je ne pensais pas dire ça un jour d’une paire de chaussette, mais j’aime vraiment beaucoup les Thyo. Et ce n’est pas parce qu’elle ne montre aucun signe d’usure au bout de 300 km, que je ne vais pas m’en procurer d’autre. Y compris pour la course sur piste et route où je suis moins exigeant.

Le prix étant dans la moyenne des produits techniques de sport, y compris les produits chinois, pourquoi se priver de cette excellente marque « Made in France » ?

(Edit : après une Saintélyon en Hoka Rapa Nui Trail avec les Thyo, je confirme tout ce que j’ai dit)

Les Thyo Pody Air Trail sont disponibles chez notre partenaire préféré pour le trail : Casal Running

Plusieurs centaines de kilomètres et pas de signe d'usure.

Plusieurs centaines de kilomètres et pas de signe d’usure.

6 Comments on “[Test Textile] Pas d’ampoule après 8h de trail. Grâce aux Thyo Trail Pody Air ?

  1. Pingback: Prépa de notre 1ère Saintélyon – Episode 3 – Semaine 9 à 12 | Endomorfun

  2. bof, ça reste du classique. Essaie des injinji nuwool et tu vas comprendre ce que c’est des chaussettes vraiment différentes et performantes, tu nous en diras des nouvelles 😉

    • Euh ils ne font que des chaussettes avec orteils séparés ? Parce que moi je ne peux pas mettre ça, mal formation du pied gauche. Sinon c’est quoi une chaussette performante ? Elle fait courir plus vite ? Bref, chacun ses gouts. Je n’ai pas un niveau assez haut pour prétendre tester l’influence des chaussettes sur mes courses. Seulement des constats basiques … et surement trop classiques 🙂

  3. Hello, je déterre😉 le sujet car mon fiston, rugbyman, souffre d’ampoules récurrentes aux gros orteils sur la pulpe ! Et aprés avoir réflechi (oui ca refléchi une mom’s de rugbyman lol) je me suis penché sur le problème du chaussant et plus particulièrement sur la fameuse chaussette ! Je me met donc en quête de réponses à ma question « les chaussettes non adaptées ne seraient-elles pas co-responsables de ces foutues ampoules ? » Et ayant runné, j’ai cherché et trouvé des réponses diverses et variées et votre retour d expérience m’a convaincue ! car le plus pertinent et moins marketo-téléguidé lol. Donc ma question rst la suivante : partant du constat que mon fils court beaucoup sur le terrain, pousse en mêlée, etc… la chaussette que vous décrivez, serait-elle une bonne alliée pour lui ? il a 14 ans, gabarit 16 ans !
    Merci pour votre réponse et surtout la patience de tout lire .
    Lilou

    • C’est un peu délicat de vous répondre. Ne pas avoir d’ampoule pendant une course dans la caillasse, l’eau, la boue … dans des chaussures de trail, pendant 8 heures (mon maxi étant 15 heures), n’a surement pas grand chose à voir avec un match de rugby et surtout les chaussures qu’il faut porter. Il y a surement plus adapté. Et surtout, comme je le dis dans l’article, j’ai une discipline avant mes courses longues : je prépare mes pieds avec du Tano (tanage sous les pieds) et de la Nok (anti-échauffements) de Sports Akileine. Sachant qu’il existe d’autres marques et que pour le tanage, certains utilisent du citron vert ou même un produit pour les coussinet des chiens. Mais, encore une fois, c’est du à la longueur de l’effort. Je doute qu’une chaussette puisse enlever un problème d’ampoule au rugby. Qui plus est sur le gros orteil. On court dans les 10km dans un match je crois. Pour ça moi j’utilise des chaussettes Kalenji premier prix. Il y a surement plus à voir côté chaussures ou même foulée.

  4. Bonjour j suis a la recherche de chaussette pour le trail et course a pied polivalante course et vtt mais distance de 10 a 18 klm avec en revenant des crampes je pratique aussi vtt sortie entre ,40 et 60 POURRAIT vous m indiquer quelle paire serait la mieux pour moi j mesure 1’85 et paise 94 kl cordialement

Strava de J.G.